Le 12 novembre 2018 est un jour mémorable pour Olivier, car il fête ses 40 ans et la naissance de son fils. Cependant, on lui annonce une nouvelle moins heureuse quelques semaines plus tard. On lui diagnostique un cancer de l’oesophage. Cette nouvelle soudaine et bouleversante change radicalement la vie d’Olivier, qui doit affronter de nombreux défis. En effet, le diagnostic de cancer est souvent difficile à accepter et peut-être une source de stress et de préoccupations pour le malade et pour ses proches. Olivier a dû faire face à des traitements médicaux lourds, des changements dans son mode de vie, et des incertitudes quant à son avenir. Néanmoins, malgré ces défis, Olivier a choisi de faire face à la maladie avec courage et détermination, et de se concentrer sur les aspects positifs de sa vie. Et il a décidé d’en parler.
« J’ai vécu en l’espace de peu de temps l’un des plus beaux jours de ma vie et l’un des pires. »
Olivier
Des symptômes à l’annonce du cancer de l’oesophage
Quelques semaines après la naissance de son fils, Olivier a commencé à faire de la dysphagie. Certains aliments passaient difficilement dans son oesophage.
Olivier a consulté son médecin qui lui a dit de ne pas s’inquiéter, que c’est sûrement dû au stress puis au fil des semaines la situation d’olivier ne s’est pas améliorée. Sa femme a pris les devants et a pris contact avec un gastroentérologue pour une consultation.
Lors de la consultation, le médecin procède à une endoscopie, le médecin lui introduit un tube souple (endoscope) dans l’oesophage et l’estomac afin de pouvoir les visualiser. l’analyse a duré trois secondes, ils ont par la suite remarqué qu’elles ne passaient pas. Ce qui a alerté sa gastro-entérologue qui a directement prescrit à Olivier une ordonnance pour se faire hospitaliser en urgence à l’hôpital de Bercy dans le but de faire des examens complémentaires. Il a donc réalisé une endoscopie et une biopsie et 15 jours plus tard, on lui a découvert une tumeur cancéreuse au niveau de l’oesophage.
« j’ai eu beaucoup de chance cela, c’est joué à peu, j’étais à un stade très avancé de la maladie. Et Je tiens à remercier le corps médical, ils font de leur mieux tout en étant en sous-effectif. »
Olivier
Olivier a par la suite, suivi un protocole à l’hôpital Cochin.
À la suite d’une réunion pluridisciplinaire pour décider du meilleur protocole. On lui a prescrit 23 séances de radiothérapie, 7 séances de chimiothérapie. Le but, réduire l’importante masse de tumeur, le tout en 2 mois.
Après un mois de récupération, il subit une lourde chirurgie, l’ablation de son oesophage et sa reconstruction qui a durée plus de huit heures, pour éviter une récidive. Comme beaucoup de personnes touchées par un cancer, Olivier est extrêmement reconnaissant pour le travail réalisé par les équipes médicales.
« L’après » du cancer de l’oesophage
L’amour qu’il porte a son fils lui a permis de se battre contre son cancer.
Aujourd’hui, 4 ans après, Olivier va mieux, son oesophage a été reconstruit. Ses résultats sanguins et examens cliniques sont plutôt encourageants, malgré le fait qu’il ait perdu beaucoup de poids (17 kilos) dû également à sa rééducation alimentaire. Olivier a ce qu’on surnomme, le syndrome du petit estomac.
Le syndrome du petit estomac associe une impression de plénitude gastrique (estomac trop plein) à des douleurs gastriques et entraîne une diminution de l’alimentation.
Une situation complexe à gérer dans le quotidien. « Le plus dur pour moi, est de faire attention lorsque je mange, la bouchée de trop peut engendrer des douleurs. » Olivier indique qu’il n’a pas retrouvé son poids initial, et que c’est une de ses préoccupations dans le quotidien.
Eclairage sur le cancer de l’oesophage
Le cancer de l’oesophage, une tumeur qui se développe dans le tissu de l’oesophage, le tube musculaire qui relie la gorge à l’estomac. Il touche environ 5 500 personnes par an, souvent des hommes.
Il est important de noter que la prévention est la meilleure méthode pour éviter le cancer de l’oesophage.
Les mesures préventives incluent :
- L’arrêt du tabagisme
- La réduction de la consommation d’alcool
- Le maintien d’un poids de santé et la gestion de la maladie de reflux gastro-œsophagien.
Il est par ailleurs recommandé d’opter pour une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, et de réduire la consommation d’aliments transformés et riches en gras.
Malgré sa bonne hygiène de vie, Olivier a développé un cancer de l’oesophage, ce qui pour lui suggère que d’autres facteurs, tels que l’hérédité ou l’exposition à des substances cancérigènes, ont pu également jouer un rôle dans le développement de sa maladie. Même s’il ne pourra jamais savoir, c’est un questionnement auquel Olivier a dû faire face suite à l’annonce de son cancer.
Les enjeux de sa prise en charge
Olivier est confronté à de nombreux enjeux. Cependant, le plus grand défi pour lui est l’acceptation de la maladie et de ses conséquences. Il doit apprendre à vivre avec la maladie, à en parler avec sa famille et ses amis, et à gérer les changements dans sa vie personnelle et professionnelle. En effet, la relation entre le cancer et le travail est par ailleurs un enjeu important pour Olivier, car il doit prendre en compte les implications de sa maladie sur son travail et sur sa carrière. Il apprend à avancer dans la vie et à ne pas se laisser submerger par les souvenirs et les regrets du passé. Pour cela, il peut se concentrer sur ses objectifs à court et à long terme, et trouver des moyens de se sentir impliqué et actif dans la vie malgré les défis posés par le cancer de l’oesophage.
L’acceptation
« J’ai mis du temps à m’en rendre compte, mais j’ai bien compris que la maladie était bel et bien présente. Et que c’était inutile de se morfondre et de tomber dans un cercle vicieux. Il fallait se relever. »
L’acceptation peut être un enjeu important pour les patients atteints de cancer, car elle peut leur permettre de mieux vivre la maladie et le traitement. Etre capable d’accepter la situation permet de mieux faire face aux défis liés à la maladie, nous explique Olivier.
Cependant, l’acceptation ne signifie pas que le patient doit abandonner l’espoir ou cesser de chercher des solutions pour guérir ou améliorer sa qualité de vie. Pour Olivier, il s’agit plutôt d’apprendre à vivre avec la maladie et de trouver un équilibre entre la prise en charge de sa santé et la poursuite de ses objectifs et de ses activités quotidiennes.
Il est important de souligner que l’acceptation peut être un processus difficile et complexe pour de nombreuses personnes atteintes de cancer. Il est donc important de proposer un soutien émotionnel et psychologique aux patients pour les aider à traverser cette période difficile. Les professionnels de la santé, les amis et la famille peuvent tous jouer un rôle important dans le soutien à l’acceptation des personnes touchées par un cancer. Les soins psychologiques font partie des soins de support les plus souvent prescrits.
Cancer et travail
« J’ai vécu une période très compliquée au travail, une réelle injustice, qui a certainement contribué à ce que la maladie se développe dans le temps. Aujourd’hui j’aspire à une vie professionnelle avec du sens »
Olivier a eu plusieurs professions différentes dans sa vie : arbitre de football, professeur de droit à l’université et conférencier en philosophie. Il aime beaucoup enseigner et partager ses connaissances avec les autres. Désormais, il veut être utile d’une autre manière, en travaillant dans l’administration ou dans une association. Il pense qu’il serait plus adapté à travailler dans une association, car il est très investi dans le monde associatif. Il aide les jeunes dans les associations sportives et trouve cela très gratifiant.
Le cancer peut avoir un impact significatif sur la vie professionnelle. Il peut y avoir des répercussions sur le maintien au travail et le retour au travail après un arrêt. Les personnes clés au sein de l’entreprise et à l’extérieur sont : les médecins du travail, les managers, les conseillers en orientation professionnelle et les associations qui offrent gratuitement un service de coaching certifié ou orientent vers des professionnels qualifiés.
L’Institut national du cancer (INCa) s’engage pour améliorer les conditions de travail des personnes touchées par la maladie. Le cancer est une réalité du monde de l’entreprise, mais il reste très difficile à aborder. Une charte de 11 engagements pour améliorer l’accompagnement des salariés touchés par le cancer et promouvoir la santé a été élaborée. L’INCa accompagne les entreprises dans ces changements. Pour en savoir plus.
« De l’ombre à la lumière », ouvrage d’Olivier
Olivier est l’auteur du livre « de l’ombre à la lumière« , un livre dans lequel il nous parle du cancer de l’oesophage sous un angle psychologique et philosophique.
Dans son ouvrage, il nous raconte son histoire face à son cancer et comment la philosophie et la psychologie l’ont aidé à faire face à la maladie et à sortir de l’ombre. Le livre est présenté comme un guide spirituel pour aider les personnes atteintes de cancer à mieux gérer certaines situations et à guérir spirituellement, physiquement et émotionnellement. Olivier s’inspire des enseignements de Bouddha pour changer radicalement son état d’esprit et faire face à la maladie avec recul. Ce livre est un témoignage inspirant sur la façon dont la spiritualité peut aider à faire face aux défis de la vie.
« Si à travers mon livre, je peux apporter ce petit plus au niveau philosophique, comprendre comment aborder la maladie d’un point de vue psychologique pour mieux « vivre » l’annonce ».
Olivier
Son ouvrage est disponible👉ici👈.
Les conseils d’Olivier
Olivier nous livre ses astuces appliquées lors de son parcours :
A l’annonce du cancer de l’oesophage, il fait face à différents états émotionnels. « Il est important d’apprendre à gérer ses émotions afin de ne pas se laisser submerger par ce que j’appelle « les montagnes russes émotionnelles ».«
- Chercher à rentrer en contact avec des associations pour bénéficier de l’expérience de personnes malades en échangeant avec ou de personnes compétentes dans certains domaines qui offrent des soins de support.
- Mettre en place des petits systèmes pour apprendre à vivre avec la maladie au quotidien. Se dire que c’est une épreuve parmi d’autres dans la vie et que c’est souvent dans la douleur et la difficulté que l’on apprend des choses sur soi-même et sa vie.
- Prendre contact avec un psychologue, faire une introspection sur sa vie.
Ces étapes peuvent par ailleurs, aider à mieux comprendre les émotions et les pensées qui peuvent survenir après la maladie. Ainsi qu’à identifier des moyens pour avancer et améliorer sa qualité de vie. Il est également important de voir la maladie comme une occasion de changer d’état d’esprit, d’évoluer.
Booster son système immunitaire :
- Maintenir une alimentation équilibrée et riche en nutriments
- Faire de l‘exercice régulièrement
- Dormir suffisamment
- Réduire le stress et de limiter la consommation d‘alcool et de tabac.
Se rapprocher de la nature et s’éloigner de la ville peut avoir de nombreux bienfaits pour la santé, tels que la réduction du stress, l’amélioration de la qualité de l’air que l’on respire.
« Après avoir passé un mois au bord de la mer après ma chimiothérapie et radiothérapie, mes bilans sanguins se sont améliorés, ce qui m’a permis de retrouver les mêmes résultats qu’avant ma maladie ». »
« La maladie est une épreuve compliquée, mais elle peut également être une source de développement personnel et de croissance. Il est important de garder en tête que la vie ne vaut rien, mais que rien ne vaut la vie ». »
Olivier
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Sources :
