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Le cancer du poumon en France

En France, le cancer du poumon touche près de 37 000 nouveaux cas, avec une grande majorité d’homme. Ce cancer a une propagation facilitée, parce qu'il n’y pas de symptôme spécifique. Ainsi les diagnostics se font souvent tardivement
Jean-Pierre Lassaigne, président de l'association de l'Air nous livre ses réflexions sur les enjeux et les actions à mener pour lutter contre ce cancer de mieux en mieux soigné.

Même si le tabac reste la première cause du cancer du poumon, d’autres facteurs peuvent aussi en être la cause tel que l’exposition à des fumées et l’exposition professionnelle à des substances comme l’amiante, le radon, le goudron… ou les facteurs environnementaux.


Quelques chiffres1

  • 37 000 nouveaux cas annuels (73% d’hommes, 27% de femmes)

  • 4e rang des cancers en termes de fréquence (10% de l’ensemble des nouveaux cas de cancer)

  • 31200 cas/an (-0,3%) chez les hommes

  • 15100 cas/an (+5%) chez les femmes

  • Âge médian au diagnostic : 67 ans chez les hommes et 65 ans chez les femmes

La consommation de tabac en France chez les jeunes :

  • 4% (garçons) et 5% (filles) des 12-14 ans fument
  • 23% (garçons) et 24% (filles) des 15-19 ans fument

Soit 1 adolescent sur 4 a une conduite à risque


Les symptômes du cancer du poumon

Il n’y a pas de symptôme précis du cancer du poumon, cependant voici quelques signes qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille :

  • Toux persistante
  • Essoufflement récent
  • Douleur résistante au niveau du thorax ou des épaules
  • Crachats purulents ou sanglants
  • Infections pulmonaires récurrentes
  • Fatigue anormale
  • Perte d’appétit
  • Amaigrissement inattendu

De ce fait, il est souvent découvert de manière fortuite lors d’un examen. Son développement en général silencieux en fait un frein pour le diagnostic précoce.

Les différents types de cancer du poumons2

Les cancers du poumon se regroupent en deux familles : les cancer « à petites cellules » et les cancer « non à petites cellules ».

Il y a les cancers « à petites cellules » représentent 20% des cancers du poumon et sont qualifiés d’agressif, car les cellules malades se multiplient de manière rapide et il existe dès le départ un risque de métastases.

Et les cancers « non à petites cellules » représentent 80 % des cancers du poumon et regroupent trois différents types de tumeurs : l’adénocarcinome bronchique (40%), le carcinome épidermoïde (40%), le carcinome à grandes cellules (20%).

L’association De l’Air3

Afin de mieux comprendre les enjeux liés à ce cancer, nous avons eu le plaisir de rencontrer Jean-Pierre Lassaigne, président de l’association De l’Air.

L’association De l’Air a vu le jour en 2018 après avoir fait le constat qu’aucune association de patients atteint du cancer du poumon n’existait. Elle rassemble des patients, des soignants, des aidants, tous bénévoles… pour améliorer la lutte contre le cancer du poumon. Les deux objectifs principaux sont la prévention et le dépistage précoce.

Une des difficultés du dépistage précoce, pour Jean-Pierre Lassaigne, est que le poumon n’est pas un organe innervé. Le cancer est donc indolore. Quand un mal de dos ou un mal de hanche à 50 ans survient, il peut s’agir d’un cancer du poumon au stade 4. 75% des diagnostics de cancer du poumon se font à des stades avancés.

Quels enjeux du point de vue des malades du cancer du poumon ?

Pour lui, plusieurs grands enjeux limitent une prise en charge optimale en France :

  • La formation auprès du public, apporter des informations de qualité, donner la parole
  • La stigmatisation autour du tabac qui culpabilise les personnes souffrant d’une addiction et met dans l’incompréhension celles qui pourtant n’ont jamais fumé de leur vie. Elle a baissé chez les soignants, mais elle reste ancrée dans la population.
  • Une disparité d’accès sur les territoires aux soins (soins de supports par ex. activité physique adaptée) et à une médecine de précision (analyses avec des biomarqueurs)
  • Le dépistage précoce.

Le développement de nouvelles thérapeutiques permet la chronicisation du cancer du poumon et amène de nouveaux défis. C’est un changement important. En conséquence, un nouvel enjeu est l’accompagnement dans l’après cancer. Cet enjeu est plus psychologique que médical, car le suivi des scanners est très codifié. Cependant, les patients sont de « longs survivants » et ils doivent au quotidien vivre avec cela. Jean-Pierre Lassaigne nous dit que lui parle de maladie chronique pour l’après cancer.

Soit 5 enjeux forts sur lesquels se mobiliser !

Plusieurs initiatives existent, mettant en avant des outils numériques dans l’accompagnement lors de l’après-cancer.

Aides mobilisables et innovation

Certaines initiatives sont mises en place afin de faciliter le parcours des patients et des aidants.

Patients en réseau : c’est un outil communautaire qui a pour vocation de développer des réseaux sociaux dans le but de favoriser le lien social entre malades et proches aidants, de faciliter l’accès aux ressources de proximité et de diffuser une information fiable et utile.4

Programme Interception : Le programme Interception de Gustave Roussy a pour objectif d’identifier au plus tôt les personnes à risque augmenté de cancer afin de leur proposer une prévention personnalisée et de mieux les prendre en charge, dans le cadre d’une collaboration ville-hôpital. Il vise également à développer pour les années qui viennent de nouveaux modes de dépistage et prévention du cancer adaptés pour ces personnes. Ce programme est actuellement en phase pilote, mais il vise à être déployé dans d’autres territoires.5

Bientôt un dépistage organisé du cancer du poumon ?

La HAS (haute Autorité de Santé) a recommandé en février 2022 un programme pilote de dépistage organisé du cancer du poumon. L’analyse des nouvelles données disponibles a permis de montrer que le dépistage par scanner à faible dose chez les personnes fortement exposées au tabac conduit à une réduction de la mortalité spécifique.

À ce titre, la HAS recommande le développement d’expérimentations de dépistage organisé sur l’ensemble des territoires.6

Pour Jean-Pierre Lassaigne, c’est insuffisant. Que proposer aux personnes qui développent un cancer du poumon sans historique de consommation de tabac ? Il s’agit de 15% des malades. De l’Air se mobilise pour inciter à une recherche avancée sur ce domaine et y contribue en proposant des bourses de recherche.

Enfin, pour les personnes confrontées à l’addiction du tabac, de nombreuses choses sont à mettre en place autour de l’apprentissage à prendre soin de soi !

Lien du replay de présentation du programme pilote de dépistage du cancer du poumon organisé par l’INCa

https://www.youtube.com/watch?v=LWaBVaNCFIE&ab_channel=Institutnationalducancer

Sources :

(1) https://www.ligue-cancer.net/article/54_cancer-du-poumon?gclid=CjwKCAjwt7SWBhAnEiwAx8ZLajRskiwurTyqCnr-jOnT2BUNZvt-dz88HuEF4xFHeYz_0LU7Rknw1hoCfLkQAvD_BwE#1

file:///C:/Users/PC/Downloads/01_brochure_Panorama-2022-V2-@.pdf

(2) https://www.ligue-cancer.net/article/54_cancer-du-poumon?gclid=CjwKCAjwt7SWBhAnEiwAx8ZLajRskiwurTyqCnr-jOnT2BUNZvt-dz88HuEF4xFHeYz_0LU7Rknw1hoCfLkQAvD_BwE#2

(3) https://cancer-poumon.fr/

(4) https://www.patientsenreseau.fr/

(5) https://www.gustaveroussy.fr/fr/interception

(6) https://www.has-sante.fr/jcms/p_3312901/fr/depistage-du-cancer-du-poumon-la-has-recommande-l-engagement-d-un-programme-pilote

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