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Véronique, de son cancer du sein à sa nouvelle vie

Véronique, en rémission d'un cancer du sein, nous livre, à travers un témoignage, son parcours de patiente à sa nouvelle vie.

Le cancer du sein est une tumeur maligne qui se développe au niveau de la glande mammaire. Il s’agit du cancer le plus fréquent chez la femme.

En 2023, 61 214 nouveaux cas de cancer du sein sont recensés en France métropolitaine. 80% des cancers du sein se développent après 50 ans.

Avec 33 % des cancers féminins, le cancer du sein est le plus fréquent chez les femmes. Dans la majorité des cas, le développement d’un cancer du sein prend plusieurs mois, voir plusieurs années. Pour le dépisté tôt, l’autopalpation est indispensable. Or, seulement 60% des cancers du sein sont détectés à un stade précoce d’où la sensibilisation nécessaire sur l’autopalpation pendant octobre rose.

La découverte du cancer du sein

Je suis Véronique Berton, j’ai 56 ans et je suis tombé malade en août 2019 d’un cancer du sein côté gauche hormonodépendant. Avant mon cancer, j’étais vendeuse sur les marchés dans la charcuterie. Je conduisais un camion de 3,5 tonnes, je déchargeais et présentais mes vitrines sur les marchés été comme hiver. Et puis un jour, en prenant ma douche, j’ai fais une auto palpation et j’ai découvert une petite boule. Dans le doute, je suis allé faire une mammographie.

L’annonce du cancer, un moment difficile

J’ai fais ma mammographie dans un hôpital pas loin de chez moi en banlieue parisienne.

Tout d’abord, lorsque j’ai appris que j’étais touché par un cancer du sein je venais de perdre mon mari en avril 2019. Mon cancer a été diagnostiqué en août 2019. L’information a donc été d’autant plus difficile pour ma fille et moi.

Deuxièmement, je n’ai pas du tout été rassuré par le corps médicale à la suite de l’annonce, j’ai même été dans l’inquiétude totale dès le départ. En effet, il n’y avait aucune écoute de la part du corps médical qui m’a prise en charge, ni explications précises.

A l’annonce de mon cancer, quand je suis rentrée chez moi, je suis allée voir sur internet ce qui se faisait autour de moi au niveau des associations et des aides. En effet, je me posais beaucoup de questions.

Par la suite, j’ai trouvé l’association Cancer Contribution, où j’ai contacté Sandra. J’ai eu des réponses à beaucoup d’interrogations que j’avais. Je suis restée dans cette association car elle me convenait parfaitement. J’avais des réponses à mes questions et le fait que l’association fasse un travail de recherche me parlais beaucoup.

« On peut devenir patient ou aidant ressource sans forcément avoir de diplôme ni être dans une structure. Je peux l’être au quotidien en aidant mes sœurs de combat en parlant de ce que j’ai vécu et en répondant à leurs questions »

Véronique

Une prise en charge pas si évidente

Ma 1ère prise en charge, un désastre

Pour commencer, j’ai tendance à dire que j’ai été prise dans les filets.

Je m’explique, je n’ai pas fait la mammographie dans un centre extérieur, je l’ai faite dans un hôpital. J’ai donc commencé mes traitements dans cet hôpital. Dès que j’en ai eu l’occasion, j’ai fait part au corps médical de mes questionnements. En effet, je suis porteuse du facteur 5 de Leiden. C’est à dire que je peux faire des phlébites et des embolies pulmonaires. Je me suis inquiétée sur de potentielles incompatibilités avec la chimiothérapie. Mais on m’a répondu que des cas comme le mien, on en a plein. Cela ne m’a pas rassuré et c’était un vrai manque d’écoute.

Par conséquent, après ma deuxième séance de chimiothérapie, je demande un deuxième avis dans un autre hôpital. Ce second médecin a immédiatement proposé de se mettre en relation avec l’hématologue pour savoir si la chimiothérapie sera adaptée à ma situation. Le premier non, la différence est là. Néanmoins, nous nous sommes entendus pour continuer la chimiothérapie là où je l’avais commencée en attendant le retour de l’hématologue.

Malheureusement, lors de la troisième séance de chimiothérapie, je fais une embolie pulmonaire. Par peur, j’ai arrêté la chimio et j’ai poursuivi ma prise en charge avec le second médecin.

D’ailleurs, le premier hôpital n’a repris de mes nouvelles que plusieurs mois après mon embolie.

Ma 2ème prise en charge a tout changé

La deuxième prise en charge a été complètement différente. J’ai directement été rassurée et émerveillée par le professionnalisme et l’humanité du corps médical. En effet, les secrétaires sont très accueillante, ont un grand sourire, on vous appelle par votre prénom, on vous demande si vous voulez un café, enfin des choses normales quoi. Et on vous explique ce qui va se passer. L’oncologue que j’ai vu a bien étudié mon dossier et m’a dit : « on va se battre ». Ca m’a fait beaucoup de bien d’entendre ça, je me suis dit que j’avais une chance de m’en sortir. De plus, l’oncologue à aussi considéré ma fille qui m’accompagnait. Il lui a dit « t’inquiète pas ta maman tu vas l’a garder, tu vas l’avoir encore pour longtemps ». C’est suffisant pour nous rassurer, et nous donner envie de nous battre.

Aujourd’hui, je vois mon oncologue tout les 6 mois et il y a toujours autant d’empathie et de simplicité.

La rémission

Au moment où on m’annonce une rémission, je ne sais pas trop ce que ça veut dire. En effet, ce n’est pas une guérison totale, on est un peu entre deux. Mais, on a plus de chimiothérapie, on a plus de rayons, les opérations sont finies. Donc on a plus à faire ces allers-retours avec le VSL sur Paris, on a juste un traitement pendant 5 ans en hormonothérapie. J’ai ensuite tout les 6 mois des examens de contrôle à faire. J’ai une prise de sang, une mammographie, une échographie pelvienne.

Que retiens-tu de cette expérience ?

Ce que je retiens c’est qu’on a le droit de demander un deuxième avis. Surtout si on ne se sent pas à l’aise avec le médecin. Etre en confiance, pour sauver sa peau, c’est primordial. Si ça ne passe pas avec un médecin, ce n’est pas la peine d’insister. Le premier contact est déterminant.

Je dis ça parce que beaucoup de femmes me le disent. J’ai participer deux années de suite au défilé de lancement de la campagne octobre rose. Là bas, beaucoup de femmes touchées par un cancer, comme moi, m’ont rapportées le même constat.

Le retour à une vie « normale »

A ce moment là, on est en confinement. J’en profite pour faire des formations avec Pôle Emploi et réfléchir mon projet professionnel avec des associations dédiées à l’accompagnement professionnel des personnes touchées par un cancer. Attirée par l’univers médical, je commence par une formation en secrétariat médical. Puis une formation en lithothérapie. J’ai validé ces deux formations. Finalement, c’est la réflexologie qui me convient.

La réflexologie est une formation qui me tenait à cœur. C’est à présent mon métier passion. Je le fais avec beaucoup de bienveillance, d’empathie parce que c’est quelque chose qui me passionne et qui me fait du bien en même temps que je fais du bien à la personne. Je suis reflexologue à domicile. La réflexologie à des vertus sur beaucoup de choses comme les angoisses, le stress, les nausées, les douleurs liées à l’hormonothérapie etc.

« Ce qui m’importe beaucoup c’est mon combat pour le cancer afin de pouvoir apporter du bien être et du réconfort à toutes les personnes touché par la maladie. « 

Véronique

Cancer Contribution répertorie 3 associations sur ce sujet :

  • 2 associations accompagnent les personnes touchées par un cancer dans le maintien ou le retour à l’emploi : La Niaque et le Jour d’après.
  • 1 association soutient les travailleurs indépendants touchés par un cancer : Caire.

Les interventions non médicamenteuses

La lithothérapie et la réflexologie sont des interventions non médicamenteuses.

La lithothérapie désigne une médecine non conventionnelle n’ayant pas fait ses preuves d’efficacité scientifique.

Elle est basée sur l’idée que les pierres et les minéraux ont des vertus thérapeutiques par leurs vibrations à leur contact.

Le réflexologue a des connaissances en anatomie, en physiologie, et connaît la cartographie des zones réflexes des pieds, des mains, du visage ou des oreilles pour cibler les points réflexes correspondants aux maux décrits par son patient.

On répertorie près de 400 interventions non médicamenteuses. Certaines ont apporté leurs preuves scientifiques et font aujourd’hui partie des soins de support remboursés par la sécurité sociale. D’autres peuvent être délétères d’un point de vue clinique. Par exemple certaines pratiques et compléments alimentaires peuvent interférer avec les traitements voire être toxiques.

Une autre problématique importante est l’expertise de la personne qui les pratique. Parfois réalisées par des gens sans scrupule, ou sans formation, il est essentiel d’alerter sur les risques financier voire de santé induits et de promouvoir une labellisation des interventions et des intervenants.

Il est donc nécessaire d’en parler avec ses professionnels de santé afin de s’assurer que l’intervention non médicamenteuse qui semble vous faire du bien soit sans danger par ailleurs.

Un besoin d’engagement associatif

Reconstruction Sein Infos

En plus de Cancer Contribution où je suis bénévole, j’ai rejoins Reconstruction Sein Info. Cette association me tiens vraiment à cœur car on y parle de la reconstruction mammaire. La reconstruction n’est pas obligatoire. Et il y a plusieurs techniques de reconstruction mammaire. C’est donc une décision qui peut nécessité un accompagnement. Une fois par mois on prend rendez-vous avec nos adhérents à l’hôpital Pompidou, pour les informer et répondre à leurs questions concrètes. On leur montre nos cicatrices et on leur explique comment la reconstruction se passe.

Je trouve qu’il est indispensable de se renseigner auprès de personnes ayant vécu une reconstruction mammaire. En effet, cela permet de choisir la reconstruction qui vous conviendra le mieux sur la base d’informations pratiques de vécu pour faire un choix sur des bases concrètes.

Dans cette association on accompagne également les femmes après la chirurgie. Pour moi qui l’ai vécu toute seule, ça a été très compliqué de me dire : est ce que après toutes ces cicatrices, je vais pouvoir, si l’envie se présente, rencontrer quelqu’un ? J’essaye donc aujourd’hui, avec un peu de bonne humeur et d’humour de leur dire qu’on peut se faire reconstruire le sein juste pour soi, pour le plaisir de se retrouver en tant que femme, féminine. C’est important.

Cancer Contribution

Ce qui me plait dans cette association, c’est de retrouver tout ceux qui y sont, de faire d’autres rencontres et d’apporter un petit plus à chaque fois pour faire bouger les choses notamment sur le sujet de l’accueil des hôpitaux. Changer les pratiques collectivement c’est important. Quand on se retrouve devant de grands médecins, une petite phrase, un petit mot peut déclencher une prise de conscience et des changements de pratiques dans leurs hôpitaux. A partir de peu, on peut déclencher toute une réflexion qui va amener à faire bouger les choses. Bien sûr ça peut mettre du temps, c’est un travail sur le long termes.

L’engagement dans le monde associatif peut viser plusieurs objectifs

  • Pour vous rendre heureux, en donnant du bonheur aux autres
  • Pour élargir votre réseau
  • Pour améliorer votre confiance en vous
  • Pour sortir de votre routine
  • Pour vous redécouvrir
  • Pour acquérir de nouvelles connaissances
  • Pour vous sociabiliser

A une personne qui s’intéresserait au monde associatif, je lui dirais de venir avec moi une journée. La plus belle des vitrines serait que la personne viennent directement voir comment ça se passe, prendre des contacts. Et comme avec l’oncologue, c’est le feeling qui passe.

Sources :

Panorama des cancers 2023

https://reconstruction-sein.info/

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