L’annonce du cancer d’un conjoint, d’un enfant, d’un parent… « nous fait passer d’un coup dans un autre monde ». Le choc de l’annonce au patient, brutal, n’épargne pas non plus les proches, ceux qui partagent la vie des malades, désormais tous soudainement embarqués dans un quotidien tissé d’angoisses, de soins parfois éprouvants, d’un sentiment de colère et d’injustice, de hauts et de bas à l’issue incertaine. Dans la lutte quotidienne contre le cancer, avoir auprès de soi un proche aidant attentionné et engagé est incontestablement précieux. Mais pour l’aidant familial, quelle juste place occuper auprès du patient ? Quelles modalités dans l’engagement de tous les jours ont-elles le plus de sens, apportent-elles le réconfort attendu ? Jean-Marc nous confie le parcours qu’il a mené auprès de sa compagne atteinte d’un cancer métastatique du rein. Six ans après la disparition de Nadine, il fait le récit de ce qu’il a vécu auprès d’elle. Chaque situation est spécifique et le propos de Jean-Marc ne vise pas à l’exemplarité. Il tient à souligner que le temps écoulé depuis efface bien des détails, voire des épisodes. Mais on peut aussi raisonnablement penser que l’essentiel demeure, affiné par le recul et la réflexion. Écoutons-le.